Belgique, le retour!

• Après un an, nous sommes de retour!!!
  

Publié le 11 septembre 2011 par Claire, photos de Jean-Louis

Bonjour, bonjour, bonjour!

Hé oui, nous sommes aussi tout étonnés de pouvoir parler français et que l’on nous comprenne, bizarrement nous avons parfois du mal à dire bonjour, nous cherchons nos mots! Le mardi 7 juin, nous posons les pieds, euh, d’abord les roues, en Belgique! Un peu moins d’un an après notre départ en train, nous voilà de retour en vélo, comme prévu… Nous l’avions tellement imaginé, planifié, rêvé, que vraiment, nous ne réalisons pas trop bien. On voudrait le dire à tout le monde, mais ici il n’y a personne, il n’y a même pas de panneau qui annonce la Belgique, on devine juste que nous sommes chez nous parce que nous retrouvons les flèches bleues qui indiquent toutes ces villes connues.

Nous arrivons à Malmédy à la pause de midi, et sans rire, ce n’est pas de la nostalgie, ni une quelconque exagération, dans les villages qui précèdent, nous pouvons sentir l’odeur de la frite, ce n’est pas une légende, les Belges se nourrissent bien de frites, et à cette heure de la journée, les baraques tournent à plein régime! D’ailleurs, nous nous l’étions dit et redit dans les moments difficiles : « pense à la première frite en Belgique » (euh, on disait aussi d’autres trucs, rassurez-vous!). La voilà, frites-poulycroc pour moi,  mitraillette poulycroc andalouse pour Jean-Lou, nous n’avons rien oublié! Et chouffe au fût, haaaaaaaaaa, que du bonheur!!!

Ca nous fait surtout tout drôle d’être à 180 kilomètres de Mons, deux heures à peine en voiture, et de devoir encore attendre avant de revoir tout le monde! Heureusement, nous avons prévu des étapes retrouvailles sur le chemin.

Mais nous commençons par un campement dans un champs, tiens, il pleut encore, vous nous aviez pourtant dit qu’il faisait si beau depuis 3 mois en Belgique, on a du mal à le croire, c’est le ciel gris qui nous accueille plutôt! Le fermier s’inquiète d’ailleurs pour nous en début de soirée alors qu’il drache, et vient avec son tracteur nous demander si nous ne voulons pas dormir à la ferme. J’ai du mal à lui répondre la bouche pleine de dentifrice que ça va aller, notre tente en a vu d’autres, et maintenant, ça serait plus compliqué qu’autre chose, mais nous sommes touchés de l’attention. Parce que c’est vrai qu’il ne fait pas bon de mettre les fesses dehors par ce temps, zut, je dois faire pipi!!!

Mais le temps nous épargne un peu, et notre deuxième étape, nous la faisons chez Céline, Cédric, Léane et Margaux… Nous n’avons pas l’occasion de nous voir souvent, et c’est chouette que notre route passe par chez eux, ils nous y font sentir comme chez nous!

Zut, nous avons oublié de leur piquer un rouleau, et les magasins sont fermés quand on s’en rend compte. Nous n’avons plus de PQ! Hé, c’est quand même l’outil indispensable du campeur, et à court de feuilles, nous en demandons à un Liégeois qui passe par là. On lui raconte notre histoire, il est tellement étonné de pouvoir sauver deux cyclistes en perdition qu’il voudrait bien nous en donner des tas de rouleaux. Allez, un ça suffira, merci encore monsieur! 🙂 Nous nous réservons un dernier camping sauvage rien qu’à nous deux avant le retour, le long du canal à deux pas de Liège, un petit moment que l’on savoure avant que le voyage ne soit tout à fait derrière nous…

Et le vendredi, nous avons rendez-vous à Floreffe. Merde, on a choisi le camping le plus haut du monde, c’est bien plus haut que l’abbaye, allez, encore plus haut, ouch, on y est, et avant nos invités, nous avons même le temps de prendre une douche! C’est ma sœur qui arrive en premier, quel bonheur de la revoir, et puis Philippe, le frère de Jean-Lou, et Xavier, un copain, nous rejoignent, les retrouvailles sont heureuses et festives! Xavier a apporté un bac d’Orval de trois ans, non non, ce n’est pas parce que je suis une fille que je vais boire de la blanche rosée, hé hé, mmmh, nous savourons ce beau cadeau!

D’ailleurs, ce n’est pas facile de repartir le lendemain, nous avons un peu mal aux cheveux, et le vent n’est pas de la partie, 80 kilomètres nous attendent pour rejoindre Braine-Le -Comte, dernière étape avant Mons, et rendez-vous avec les cyclistes qui feront les derniers kilomètres avec nous. Jean-Lou m’encourage encore une fois, on est motivés évidemment, et nous arrivons à temps chez Rachel… Cette fois-ci, plus le temps de prendre une douche, Etienne, l’autre frère de Jean-Lou, Caro, Jeanne et Lino sont là, ah, que de bisous, c’est tellement gai de retrouver tout le monde! Belle soirée entre amis, chez Rachel qui nous chouchoute, plus que 30 kilomètres devant nous!

Dimanche 12 juin, c’est le grand jour! Nous arrivons au rendez-vous et ce sont des « dring-dring » qui nous accueillent. On s’attendait à 2 ou 3 courageux, mais c’est une belle bande qui roulent avec nous, c’est vraiment une belle surprise, et une vraiment magnifique étape, notre plus belle, merci les cyclistes!

Une fuite, un apéro au « gai moulon » et une interview avec Télé MB plus tard, et nous sommes déjà en bas de la rue de Nimy. Nos petits cœurs battent la chamade, les copains nous laissent passer devant… Ca monte une dernière fois, la Grand Place se pointe… ils sont tous là, et c’est tout à la fois, la joie, les pleurs, les cris, les embrassades, et les retrouvailles!!!

Et là, la dernière phrase de ce voyage, elle est pour vous… Merci encore et encore vous tous, la famille, les potes, d’avoir été là pour nous, avant le voyage par vos encouragements, pendant avec vos mails, vos petits mots et votre soutien, et au retour par votre présence, vos sourires, et la merveilleuse fête que vous avez organisée. On peut vous le dire maintenant: Vous nous avez vachement manqué!!!

En Belgique: les photos