Chili – Argentine

  • Visite de Buenos Aires…

Publié le 29  janvier 2011 par Claire, photos de Jean-Louis

Allez, une dernière incursion dans le monde latino pour vous parler de nos derniers jours dans la capitale argentine. Nous y avons débarqués un peu sonnés par les 24 heures passées dans le bus, sous une chaleur qui n’avait fait que monter depuis Comodoro, plus de 30 degrés bien humides, ce n’est pas facile à supporter!

Nous passons notre première journée à nous reposer et à préparer le réveillon, pas facile de se mettre dans l’ambiance de noël sans sapin et en suant! Nous décorons un peu notre chambre, faisons l’achat de quelques bouteilles que nous ouvrirons aux minuits belge et argentin, histoire de faire deux fois la fête!

Le lendemain, on a un peu mal aux cheveux pour partir visiter Buenos Aires, bien calme en ce jour ferié. C’est une belle ville où l’on retrouve assez bien l’ambiance des cités du sud de l’Europe, il y a pas mal de découvertes à faire, et nous nous y consacrons les jours suivants. Nous récupérons aussi nos vélos, et préparons la suite de notre voyage en nous plongeant dans les guides qu’Ariane a déposés à l’auberge.

Un matin, nous nous réveillons en sueur, le ventilateur ne brasse plus l’air chaud, le courant est coupé dans le quartier pour réparations sur le réseau, et le restera jusqu’à la fin de notre séjour, charmant quand on apprend que l’eau des douches est ammenée aux étages par une pompe électrique! Aux grands maux, les grands remèdes, des brésiliens prennent les choses en main et branchent  un tuyau sur le robinet d’en-bas, douche pour tout le monde sur les trottoirs de B.A. en face de la bouche de métro, c’est plutôt drôle!

Allez, il est temps de partir. On s’accorde une visite éclair du Malba, le musée des beaux-arts d’Amérique du sud, vraiment très chouette bien qu’un peu courte, et on court pour attraper notre taxi pour l’aéroport. On nous met des bâtons dans les roues, la circulation dans le centre est bloquée à cause des équipes du Dakar qui s’installent pour le départ prévu trois jours plus tard, et on doit déjouer le plan de trois personnes mal intentionnées qui nous lorgnent d’un air louche. Un porteños avertit Jean-Lou d’un signe discret, et comme dans les films, Jean-Lou me pousse une sortie avant la nôtre pour les semer et remonter dare-dare dans la rame avant qu’ils ne puissent nous suivre. Ouf, ils sont derrière nous, on a encore notre appareil photo, et on attrape à temps notre taxi!

Il ne nous reste plus que quelques chipotages à faire dans les cartons pour protéger les vélos, et nous voilà dans l’avion, direction Kuala Lumpur! A bientôt sur une nouvelle page!!!

 

Les photos

 

  • Le sud de la Patagonie, en bus et à pied…

Publié le 23 décembre 2010 par Claire, photos de Jean-Louis

C’est donc de Comodoro, là où nous avons laissé Dragon et Dukass, que nous partons plus vers le sud pour finir la visite de la Patagonie comme tout le monde, en bus! Ouhlà, mais c’est que c’est vachement long en bus, on est partis pour 24h enfermés en direction de Ushuaïa, avec 4 passages de frontière fatiguants entre le contrôle des sacs et la file pour obtenir le cachet. On avait hésité à descendre si bas, mais nous n’avons pas pu résister à l’appel de la « ville du bout du monde »…

Et on n’est pas déçus. La ville en elle-même n’est pas grandiose, et quand on arrive, il pleut, les présentations ne sont donc pas les meilleures. Mais la rencontre de Benjamin et Tiphen dans le bus a bien animé le long trajet, et la vue des dauphins dans le détroit de Magellan avant de mettre le pied sur la terre de feu nous a boostés, on est motivés pour découvrir ce que nous réserve encore Ushuaïa. On part vers le camping avec Benjamin, où l’on plante la tente sous la pluie, brrrr…

Le lendemain, on se lance à trois dans une petite randonnée. Il pleut encore un peu, mais quand on monte, les gouttes se transforment en flocons, et on s’amuse comme des gamins dans la neige, entre glissades, courses de boules de neige et batailles! Et on repasse fêter tout ça en ville avec de la bonne bière artisanale, la Beagle, le gardien du camping nous chambre à notre arrivée, il nous a vu partir pour un trek d’un côté, et revenir tout guillerets des heures et des heures plus tard de l’autre côté, hé, c’est que la route n’était pas toute droite!

Le dimanche, on a de la chance, le soleil brille malgré les pronostics pessimistes de la météo, et on en profite, toujours à trois, pour faire une excursion de cinq heures sur le canal Beagle, l’Antarctique est tout près, enfin presque! On voit des lions de mer affalés paresseusement sur un petit rocher, des cormorans qui ont élus domicile sur celui d’à côté, et des manchots (attention, ne pas confondre avec les pingouins de l’Artique, info de Benjamin!) qui squattent une île un peu plus loin. Ils sont d’ailleurs les plus drôles à observer, le bateau se cale sur la plage et les manchots, pas farouches, tournent autour, un peu pingouins quand même dans leur démarche, mais tellement habiles quand ils nagent, ils filent à toute vitesse, c’est surprenant!

Mais on a un programme chargé maintenant, c’est un peu frustrant quand on s’est habitués à prendre le temps les mois précédents, et on doit déjà quitter « el fin del mundo »… Nous partons visiter un parc national au Chili (et re-passage de frontière!), le « Torres del Paine ». Les cornes et les tours de ce parc sont dans tous les livres des passionnés de montagnes, et il faut dire que quand on a la chance de les voir entre les nuages, le spectacle est grandiose! On arrive à se ménager deux treks, le temps n’est pas extraordinaire, mais on voit quand même le glacier Grey, et on se rapproche plus près des fameuses cornes… Et notre jour de repos obligé, nous le passons gaiement avec Jean-Marc et Sabrina, ils sont adeptes du même mauvais hunour que nous, ce n’est pas toujours très fin, mais qu’est-ce qu’on rigole bien! 🙂

Allez, la prochaine étape, c’est le Perito Moreno, LE galcier le plus grand à voir du champ de glace… On a un peu l’impression de faire un marathon, et de cocher les petites cases de notre guide « visite type de la Patagonie » (après le Panini des touristes, hé hé, que l’on a imaginé avec nos joyeux larrons, vu le nombre de fois où l’on croise les mêmes touristes sur trois semaines… :)), mais on ne pouvait pas manquer ce site. Oui, c’est Dysneyland, mais qu’est-ce que c’est impressionnant! Un mur de glace de 60 mètres de haut et de 5 kilomètres de large, avec fréquemment de gros bouts de glace qui tombent dans un coup de tonnerre, provoquant de belles vagues. Le glacier avance de deux mètres par jour, et perd donc tout autant de glace, ce qui occasionne ces chutes spectaculaires. On reste sur les passerelles quelques heures à observer ce monstre et à le mitrailler de photos…

Notre tour de Patagonie se termine bientôt, il nous reste une dernière étape, le petit village d’El Chalten, créé il y a seulement 25 ans pour répondre à la demande touristique, mais relativement sympa quand même. C’est là-bas que se cache le massif du Fitz Roy, une montagne qui appartient comme le Perito Moreno au parc national « Los Glaciares ». Les expéditions pour vaincre ce sommet ont été périlleuses, et c’est en 1952 que Lionel Terray et son acolyte Guido Magnone ont atteint la cîme, quel lieu de légendes et d’histoires de l’alpinisme, ça fait quand même quelque chose de pouvoir l’admirer! On part sac au dos pour un trek tranquille de trois jours, enfin deux pour Jean-Lou qui préfère dormir sur un bon matelas, tsss! (par souci de légèreté, on a laissé nos matelas derrière nous, mais faut avouer que ce n’est pas très confortable. ;))! Et on a la chance de pouvoir approcher le Fitz Roy de plus près, avec une belle vue dégagée, seul l’éternel nuage qui coiffe son sommet est encore là (on aura même le privilège de le voir quelques minutes sans, dans un ciel complètement bleu, ce n’est pas tous les jours comme ça dans le coin!)…

On se repose aussi un peu dans ce petit village, on a allégé notre programme de retour, marre de courir, ce qui nous laisse enfin un peu de temps. Ça nous fait du bien car toutes ces visites fort encadrées, coupées par des trajets en bus très longs et fatiguants, nous mettaient un peu les nerfs en boule, même si les paysages traversés en valaient la chandelle!

Et nous revoilà depuis hier là où nous avions arrêté le vélo, à Comodoro Rivadavia. En remontant, nous avons eu la grosse surprise de croiser Ariane, dans la ville la plus peaumée du coin, lors d’une pause du bus. On savait qu’elle venait puisqu’elle nous a même amené des guides pour la suite, mais elle nous suivait sans pouvoir se croiser. Et la voilà notre montoise, on a juste eu deux minutes pour se faire des bisous, le bus a failli partir sans nous. A bientôt sur la place de Mons pour une pinte, et encore merci! Et pour nous, la boucle est bouclée, et d’ailleurs, ce sont les articles que l’on boucle aussi pour vous donner toutes ces nouvelles, avant de repartir demain pour Buenos Aires. Dernier trajet en bus, 24 heures encore, pfff, mais après nous aurons 5 belles journées pour profiter de la capitale argentine, récupérer nos vélos, et nous envoler vers un autre continent, cette fois-ci la fin de notre aventure en Amérique latine se rapproche vraiment, et c’est dans un autre monde que nous allons basculer, l’Asie nous attend…

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  • La pampa argentine, de Puerto Ibañez à Comodoro Rivadavia

Publié le 22 décembre 2010 plus tard par Claire, photos de Jean-Louis

Et la suite, la voilà déjà! Cette fois-ci c’est la bonne, rien ne nous arrêtera plus! Nous reprenons la route en traversant des paysages spectaculaires, montagnes enneigées et glaciers qui descendent jusqu’au bord du chemin… le tout accompagné d’un bon petit vent de face… Nous avalons une belle étape jusqu’au bord du lac General Carrera, ou Buenos Aires, puisqu’il change de nom avec la frontière. On a décidé de ne pas continuer pas la carretera australe et de traverser l’Argentine d’ouest en est, car le temps nous est compté, et avec les interruptions pluie et le vent contrariant, nous n’arriverons pas à visiter toute la Patagonie en vélo.

Nous traversons donc le lac en bateau, pour arriver à la petite ville de Chile Chico. Sur le ferry, nous discutons avec un jeune belge qui a choisi de consacrer 5 mois rien qu’à la visite de la Patagonie, c’est vrai que c’est une immensité et de notre côté nous avons visé un peu court, nous allons commencer à courir maintenant!

Pour nous simplifier la tâche, nous tournons donc le dos au Chili, direction Comodoro Rivadavia, avec une traversée de la pampa argentine à la clef. Même si les paysages sont moins attrayants, ça nous permet de continuer le vélo et d’atteindre une ville d’où on pourra les envoyer facilement à Buenos Aires avant de continuer le reste de notre visite en bus. Et puis, on sait que le vent nous sera favorable, hé hé…

Nous atteignons vite la petite ville de Perito Moreno, comme le glacier très connu du même nom, mais en moins spectaculaire… Quoique, on tombe sur l’original du village, Raul, qui tient un mini-camping où nous passons la nuit, dans une ambiance folklorique et très sympathique, Raul est dans son monde, mais c’est un monde généreux et drôle, alors on s’y laisse guider…

Le lendemain, nous bifurquons sur la route 40, que nous croyions avoir quittée définitivement au nord de l’Argentine. Elle est en travaux, et nous profitons de l’asphalte encore neuf que les voitures ne peuvent pas emprunter. Un vent assez fort de côté fait travailler nos biceps pour maintenir le vélo droit, mais on arrive à bien avancer. Par contre, le paysage tient ses promesses, bien monotones, et ne nous offre que peu de surprises, c’est « pura pampa », avec pour seule végétation des touffes d’herbe sèche et de petites fleurs, et parfois quelques arbustes qui ne dépassent jamais un mètre de haut, dans cette plaine à perte de vue. Le village de Rio Mayo est annoncé dans trois kilomètres, un peu de civilisation après deux jours de désert, ça va nous changer… Mais où est-il, on ne voit rien? Tout d’un coup, une grande descente s’amorce, et c’est là dans le fond qu’on aperçoit les premières maisons. Eh bien, on pensait être déjà passés par des coins perdus, mais là, on est vraiment tombés dans un trou, c’est le cas de le dire! Si pour nous ce village a presque du charme tellement il est étrange, on se dit quand même qu’il y a des endroits où il ne fait vraiment pas bon vivre, à 200 bornes de toute ville digne de ce nom, au milieu de la pampa plus que tristounette, avec des rues balayées continuellement par un vent fort, et donc par la poussière qui va avec…

Nous y passons une nuit pour se reposer des bourrasques fatiguantes, et ressortons de notre retraite en appuyant sur les pédales, l’asphalte a refait son apparition, et bientôt le vent pousseur lorsqu’on lui tourne à nouveau le dos. Une belle journée de presque 120 kilomètres nous apprend à voir les petits détails de la pampa, si si, toutes les touffes d’herbe ne sont pas pareilles, les petites fleurs changent de couleur, et les moutons font des courses relais à nos côtés. Deux grands lacs viennent ajouter de la couleur à tout ça, et le bivouac près d’une rivière qui hydrate toutes ces terres sèches nous rafraîchit nous aussi.

Jean-Lou m’avait dit dans la journée que ça serait chouette d’essayer de battre notre record d’étape un de ces quatre… Mmmh, pourquoi pas demain? Le défi est lancé, il nous reste 160 kilomètres avant Comodoro, avec le vent dans le dos nous devrions y arriver…

Nous nous levons donc tôt, et en quelques kilomètres, fini le bleu des lacs et l’humidité des marais, nous revoilà dans le désert, encore plus sec, encore plus aride, et encore moins varié, c’est le royaume des exploitations de pétrole. Des pompes dont le bras monte et descend pendant que le contre-poids tourne, comme dans les films, font leur apparition, il y en a de plus en plus, c’est glauque et un peu inquiétant comme ambiance. En plus, la route est fort fréquentée par des pick-up et camions qui transportent l’or noir, et le vent est très fort. La route n’est évidemment pas une ligne droite, et de grosses rafales nous poussent parfois de côté, il faut alors faire plus que gaffe de ne pas être projetés dans les roues des camions. A la pause, nous avons déjà parcouru 105 kilomètres, mais c’est stressant et très fatiguant. En même temps, il est hors de question de planter notre tente dans ce milieu totalement inhospitalier, on continue bien sûr, en serrant les dents. Heureusement, après un dernier arrêt d’urgence dans le gravier pour éviter de traverser malgré moi la bande à un instant inopportun, et la route est enfin plus constante, on passe en mode scooter, 50 kilomètre heure sans pédaler, le pied!!!

C’est à ce moment-là que choisit un tatou pour sortir de derrière les fagots, ça y est, le voilà notre tatou vivant et trottinant, depuis la Bolivie qu’on le guettait! Je freine à fond sur les manettes, Jean-Lou laisse de la gomme sur l’asphalte, on crie tous les deux « un tatouuuu!!! », et la petite bête, ahurie par tant de succès, nous regarde 2 secondes avant de faire demi-tour illico et de retourner se réfugier loin de ces cyclistes fous! Pas de photo donc, mais un gros fou rire, et beaucoup de joie de l’avoir enfin vu!

A cette allure, Comodoro n’est plus très loin, et nous l’atteigons en début d’après-midi, fiers de notre étape, mais tristes d’abandonner nos vélos. C’est ici que l’aventure en Amérique du sud se termine, celle à coups de pédale en tout cas, et ça nous fait tout drôle… Plus de 4700 kilomètres au compteur, notre objectif des 5000 est presque atteint. C’est sûr, nous avons adoré rouler sur ce beau continent, tellement varié, tellement accueillant. Il y a beaucoup de choses qu’on referait pareilles, quelques-unes qu’on changerait. Après tout, il ne nous reste qu’à revenir pour enrichir ce voyage, et voir ce qu’on n’a pas pu découvrir à cette occasion!

Le lendemain, nos vélos sont emballés dans de grands cartons, et nous réservons le bus pour Ushuaïa, nous revoilà devenus des piétons, séparés de nos bécanes qui elles prennent le chemin de Buenos Aires. Mais notre parcours en Patagonie n’est pas terminée, et vous aurez droit à la découverte du bout du monde, en bus et à pied cette fois!

Bonne fin de semaine à vous tous, les vacances se profilent, courage!

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  • Le nord de la Patagonie, de Bariloche à Coyhaique…

Publié le 22 décembre 2010 par Claire, photos de Jean-Louis

Aïe, plus d’un mois et demi sans nouvelles fraîches, c’est long, voilà que la fin de cette année approche, il est plus que temps pour nous de vous mettre à jour pour ne pas parler d’un passé vraiment passé!

En parlant de nouvelles fraîches, elles l’ont été un peu ces derniers temps, la Patagonie, ce n’est plus le grand soleil tous les jours et les 20 degrés au thermomètre. Mais il paraît que dans ce domaine, vous battez tous les records en Belgique, vous n’êtes pas tous enterrés sous la neige!?

Allez, je rebobine pour vous raconter… Nous vous avions donc quittés à Bariloche, la petite Suisse de l’Argentine. Que nous n’avons pas quittés aussi vite que prévu, nos vélos n’arrivent pas, quelle galère! Nous les avions envoyé avant nous puisque dans le bus c’était impossible de les caser, mais quand on essaye de les récupérer, on apprend qu’ils sont bloqués 300 kilomètres plus au nord, faute de place, alors que la compagnie de transport nous les avaient promis dans les 48h. On doit faire le siège de leur ligne téléphonique pendant deux jours pour qu’enfin, devenus allergiques au mot « bicicletas », ils finissent par nous les rendre, ouf! C’est donc une petite semaine que nous avons passée à Bariloche, heureusement dans une auberge agréable avec des proprios géniaux, merci Pablo, Florencia et Victoria pour votre aide dans cette affaire. Nous y avons aussi rencontré de chouettes voyageurs, dont trois cyclistes basques qui, encore un hasard extraordinaire, connaissent Eider, la sympathique alpiniste dont nous avions fait la connaissance deux mois auparavant en Bolivie, la théorie que nous sommes tous reliés les uns aux autres par seulement 6 maillons nous convainct une fois de plus!

Mais ça y est, nous sommes à nouveau en selle, à nous la Patagonie! Après avoir changé 20 fois nos plans, nous avons décidé de profiter à fond du nord pour ne pas aller se frotter trop tôt à la pluie et au vent fort du sud. On ne sait pas très bien jusqu’où on compte aller, seulement le plus loin possible!

Ce nouveau départ est enchanteur, on longe un lac bleu scintillant sous un beau soleil entre les genêts exubérants, on boit du petit lait. Et on avance bien car la route, malgré quelques petites côtes, est facile. Le deuxième jour, on atteint El Bolsón, un village de « cools », effectivement tranquille, et on s’accorde le temps de flâner dans le marché d’artisans avant de repartir et trouver un campement de rêve au bord d’une rivière sur une petite plage, tous seuls à pousser des cris en se lavant dans l’eau glacée…

Le troisième jour est plus difficile, vous commencez à être habitués aux multiples raisons qui peuvent rendre la journée de deux cyclistes pénible: piste molle de sable et de gravillons pour celle-ci! Je râle qu’on se soit enfoncés de nouveau dans les difficultés, et je ne profite pas trop du paysage alors que Jean-Lou m’encourage. Heureusement, le lendemain, la qualité de la piste s’améliore franchement, et on ne regrette plus du tout d’être passés par ici, on traverse un parc national, celui de « los Alerces ». Il est vraiment magnifique, et on en prend plein les yeux. On ne voit pas vraiment d’Alerces, ces arbres parfois millénaires en danger d’extinction, car ils sont plus loins des chemins, mais on profite de cette nature enchanteresse avec campement au bord du lac et verre de vin offert par nos voisons argentins, mmmhhh! Et on se fait dépasser, deux jours de suite s’il vous plaît histoire de bien enfoncer le clou (question de campement) par des cyclotouristes en tour organisé qui font 120 kilomètres en moyenne par jour et qui rejoignent Ushuaïa depuis Quito, 11.000 km, en à peine 5 mois… Pfffeuuu, c’est un camion qui porte tous leurs bagages et une équipe qui s’occupe de l’intendance, avec assistance technique, trop facile, c’est même pas drôle! 😉 la plupart nous dépasse s’en s’arrêter, mais un belge philosophe qui prend son temps nous explique leur voyage. Mmmm, ce n’est pas trop notre truc ce parcours le nez dans le guidon sans rencontre véritable, mais faut avouer que quand ils nous crament si facilement, on est un peu vexés!

En sortant du parc, nous dormons une dernière nuit en Argentine, accueillis dans le jardin d’une petite famille, et réveillés dès 5 heures du matin par le jacassement criard d’oiseaux qui ont élus domicile par dizaines dans les arbres des alentours; on les avait admirés jusque là, mais depuis ils ne sont plus nos amis, les entendre nous donnent des frissons maintenant!

Le Chili se profile, on passe pour la deuxième fois la frontière, le début d’une longue série, par Futaleufu. Oups, on a « oublié » du fromage dans notre sac, et au Chili, interdit de passer avec des fruits, légumes, produits laitiers, … ce qui fait que tous les touristes s’empiffrent de bananes 5 kilomètres avant la frontière ou sinon, c’est poubelle! Nous, on demande quand même si on ne peut pas reculer de quelques mètres pour le manger, zut, c’est quand même notre lunch, pas question de laisser ça dans le fond d’un bac! Permission accordée, nous voici donc les fesses en Argentine et le regard tourné vers le Chili en train de déguster notre fromage!

Demi journée de repos dans cette petite ville avant de continuer sur de la piste, de la piste, et encore de la piste. On approche de la carretera australe, un mythe pour les cyclistes, et on le remarquera assez vite, bien plus fréquentée que partout ailleurs en Amérique du sud, est-ce l’effet entonnoir ou la réputation de la route, en tout cas on croise bien plus de cyclistes ici… Mais c’est vrai que cette route est un petit bijou, et en ces contrées bien arrosées, la végétation luxuriante digne de forêts tropicales est surprenante: vive les fuschias qui s’épanouissent, les fleurs qui ressemblent à des lupins et qui envahissent le bord de la route, les petites clochettes rouges qui s’agitent au vent, les plantes aux feuilles tellement grandes qu’elles pourraient servir de parapluie, …

On a droit, surtout moi, à une journée « catastrophes » qui en devient presque drôle. Elle commence avec une pause midi mal choisie au milieu des moustiques. On veut lever le camp, mais je m’aperçois en ouvrant ma sacoche guidon que les deux yaourts aux mûres ont bien mal vécus les soubressauts de la piste, il n’y a plus rien dans les pots, tout est dans la sacoche! C’est le sauvetage des milliers de trucs qui traînent évidemment dans ce genre de sac fourre-tout. On s’éloigne enfin des insectes piqueurs, pour se poser le long d’une rivière. En voulant nettoyer mieux mes affaires, je glisse sur les rochers évidemment piégeurs, résultat, mal au poignet, fesses mouillées et frayeur pour Jean-Lou qui me voyait déjà emportée dans les flots furieux du rio. On repart, et clac, dans la côte ma chaîne saute, pause réparation! Jean-Lou peste le nez dans les maillons et les mains dans la graisse en disant qu’il ne manque plus que la pluie… Fallait juste demander! Et les gouttes tombent, rien ne nous sera épargné décidément! Heureusement, la journée est assez chaude et nous ne resterons pas mouillés longtemps, on arrive même à garder une moyenne correcte malgré ces petits ennuis, avec un bivouac réparateur le soir venu…

D’ailleurs, après 8 jours presque secs, il fallait bien que la pluie patagonienne nous montre son vrai visage! Nous nous réveillons un matin sous les plic ploc sur la toile de la tente… Bon, on ne va pas rester ici, nous remballons et roulons sous la pluie qui se fait de plus en plus drue. Plus la peine d’essayer de résister à l’invasion des gouttes, on est trempés de la tête aux pieds, des flaques stagnent dans les doigts de nos gants, la culotte et les chaussettes sont atteints aussi, il ne reste plus qu’à arriver au village le plus proche, 40 kilomètres qui nous paraîtront bien longs! Mais La Junta est enfin là, et on peut se réfugier au chaud dans une auberge.

La pluie ne semble plus vouloir s’arrêter. On attend une journée, puis décidons d’avancer un peu en bus et de se faire déposer un village plus loin, le temps de visiter un parc. Nous avions sans doute cru que cette pluie, qui ressemble pourtant à nos draches belges, nous laisserait un peu de répit, mais c’est peine perdue, et le temps de parcourir le dernier kilomètre qui nous sépare de l’entrée du parc, nous revoilà à nouveau « fin crus »… Bon, cette fois-ci, on jette l’éponge, à tordre, et on fait du stop pour rejoindre la ville la plus proche. Avec une voiture qui passe toutes les heures et notre silhouette dégoulinante, c’est presque un miracle d’être assez vite embarqués par une jolie chilienne à qui on offre une bien piètre compagnie, on s’endort tous les deux, les pantalons imperméables retroussés sur les chevilles pour ne pas mouiller ses sièges et les pieds emballés dans des sacs plastiques, on a vraiment dû lui faire pitié!

Nous voilà donc arrivés à Coyhaique, où on attendra deux jours que la pluie se calme… Nous repartons entre les nuages, pour se faire bloquer à nouveau 30 kilomètres plus loin, dans le garage d’un sympathique fermier qui nous a laissé squatter ce petit coin abrité pendant deux nuits, pour ne pas retester notre imperméabilité, nous ne sommes pas des canards!

Mais il est temps que je vous laisse souffler et que je reprenne le mien, la suite de nos aventures vélocipettes dans le prochain récit! En attendant, portez-vous bien, et envoyez-nous des photos de vos plus beaux bonshommes de neige, avec une couche de 20 cm, il y a de la matière…

Les photos

 

  • De Belen à San Juan, toujours au pays du Che…

Publié le 08 novembre 2010 un peu plus tard par Claire, photos de Jean-Louis

Et nous savons pourquoi le Che s’appelait ainsi, avec son petit accent typiquement argentin. C’est qu’ici, les « ll » et « y » comme dans « Yo, me llamo… » (Moi, je m’appelle…), normalement prononcés « y », sont prononcés « ch », ce qui donne « Cho, me chamo… », faut s’accrocher pour comprendre! C’est très drôle et on aime beaucoup, même si on a du mal à prendre l’accent!

Mais nous voilà donc rapidement repartis, enfin rapidement, pas toujours car le vent à une fâcheuse tendance à souffler de face. C’est cependant tout à fait surmontable, et on arrive quand même à faire de belles étapes, en s’abritant le soir soit sous un pont, soit dans une petite maison en construction, pour se protéger des bourrasques et du sable.

Après 3 jours depuis Belen et 12 depuis le début de l’étape, on prend enfin un jour de repos dans la petite ville de Chilecito, à manger comme des rois, écrire, et faire une petite dégusation dans une bodega de la ville, on découvre des cépages que l’on ne connaissait pas, comme, pour les amateurs, le « bonarda » et le « tannat »…

Notre charmant propriétaire nous tient éveillé toute la nuit en chantant à tue-tête avec ses deux potes, de très belles chansons sans doute, mais pas très bienvenues à quatre heures du mat’. C’est que le lendemain, tous les argentins sont en congé car un grand recensement a lieu. Celui-ci s’organise tous les 10 ans pour faire le compte de la population, des propriétés et de diverses possessions, 650.000 recenseurs en route à travers tout le pays pour passer dans toutes les maisons, quel boulot!

Nous, on a un peu de mal à redémarrer, sous le soleil brûlant et dans cette côte qui n’en finit plus. Mais le bivouac du soir, au bord de la rivière à l’ombre des cactus est un paradis, et le lendemain nos mollets sont à nouveau efficaces pour la grimpette de la « Cuesta de Miranda » qui nous montre encore des paysages vus dans les bouquins!

Nous avons décidé de passer par la route des parcs, ça allonge un peu le chemin et on devra faire du stop sur la fin pour tenir notre timing, mais ça vaut le détour. Nous visitons le parc de Talampaya qui offre une gorge avec des parois de 150 mètres de haut, des pétroglyphes qui datent de parfois plus de 1000 ans, et des échos impressionants dans une cheminée très haute…

Dans la petite ville de San Augustin del Valle Fertìl, nous faisons connaissance avec deux canadiens, Sébastien et Andréanne. Sébastien nous dit qu’il connaît un belge qui a réalisé un film sur un croque-mort. Il n’y en a pas 10 à faire ça, il est en train de parler de Gaby là!!! On rigole, surpris une fois de plus par ce monde si petit et le hasard des rencontres, le seul belge qu’il connaisse est un pote à nous, faut le faire (en passant, félicitations Gaby, on dirait que ça marche bien! :))!

Mais il est temps d’accelérer. On roule encore deux jours, et nous rejoignons la route qui mène à San Juan, on compte gagner deux jours en faisant du stop car nous sommes arrivés à notre date limite. On pensait que ça serait facile de faire du stop, mais il nous faut attendre deux heures avant qu’un camion ne nous prenne. Et pas de chance, à 60 kilomètres de l’arrivée, c’est la panne. On réenfourche nos vélos, comme nous ne sommes pas loin de « Difunta correa », on saisit l’occasion pour la visiter. C’est un sanctuaire qui fait l’objet d’un culte semi-païen, et c’est toute une histoire!

Ce culte est basé sur des miracles que l’on attribuerait à une femme morte de soif dans le désert des environs en tentant de rejoindre son mari, son fils ayant survécu en tétant sur son sein… Petit à petit, son culte s’est répandu, et on trouve partout le long des routes de tout petits sanctuaires avec des tas de bouteilles d’eau qui sont déposées pour apaiser la soif de cette fameuse héroïne… Les camionneurs notamment sont très attachés à cette tradition. Le site que nous avons visité est un plus grand sanctuaire où des milliers de personnes viennent chaque année déposer leur voeux et leurs espoirs. Ils les représentent par des objets, et il y a donc des tas de maquettes de maisons, de plaques d’immatriculation, et autres pièces de moteur, casques de chantier, bavoirs et tétines, c’est vraiment particulier et assez surréaliste!

Notre petite escapade nous a amenés en fin de journée, et le stop est encore plus difficile. On hésite à poursuivre en vélo, et en même temps on ne veut pas compromettre la suite du voyage en perdant trop de temps. Finalement un bus nous sauve, et nous arrivons enfin à San Juan en début de soirée.

Nous y passons quatre jours le temps de préparer la suite de l’aventure. Rien que celle de voyager avec nos vélos en bus en est une, c’est compliqué ici car les coffres sont trop petits, et nous devons les envoyer par camion avant nous. Mauvaise surprise pour le budget, nous sommes loins des petits prix du Pérou et de la Bolivie! Mais finalement, nous y sommes à San Carlos de Bariloche, et nos vélos aussi, enfin normalement car nous allons seulement les récupérer cet après-midi… En les attendant, nous avons cogité la suite de l’itinéraire, qui n’est pas des plus simples. C’est que nous avons peur du climat assez hostile de la Patagonie, avec ses pluies fréquentes, le froid, et, le plus terrible, le vent très fort et pas toujours dans le bon sens. De plus, il y a de nouveau peu de routes goudronnées, et nous ne voulons vraiment plus repasser par des moments trop pénibles. C’est pour ça que nous avons un peu changé nos plans, et que nous avons décidé de partir d’ici, pour se réserver encore de belles portions de routes, et s’arrêter plus haut que prévu. On ne sait pas encore trop où car une portion de la Carretera australe, autre route très connue des voyageurs, est paraît-il très très difficile, portage de vélo au programme, on ne s’est pourtant pas inscrits au triathlon! On visitera Ushuaïa en bus, tant pis pour la belle ligne et l’arrivée en deux roues au bout du monde, et vive les moments de plaisir avec Dragon et Dukass!

Vous aurez un petit moment pour vous remettre de ces deux tartines, car nous allons quitter la civilisation quelques temps, et nous ne savons pas quand sera la prochaine connection avec le monde informatique! Plein de bonnes choses à vous tous, et si vous avez 5 minutes de pause, envoyez-nous de vos nouvelles!!!

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  • De Purmamarca à Belen, le nord de l’Argentine, un vrai bonheur!

Publié le 08 novembre 2010 par Claire, photos de Jean-Louis

¡Holà!

Plus de trois semaines se sont passées depuis les dernières nouvelles, mais c’est que nous avons roulé, roulé et encore roulé…!

Après toutes les dernières difficultés rencontrées dans le sud Lipez, nous avons décidé de nous offrir du bon temps. On s’est rendu compte que le dernier mois, notre compteur vélo a décompté les kilomètres très lentement, 900 bornes dont 600 de pistes en un mois et demi, nous avons un peu pataugé en Bolivie. Nous y avons fait des découvertes magnifiques et vraiment beaucoup de rencontres enrichissantes, mais par contre, comme on était dans le voyage sans trop se poser de questions, on n’avait pas réalisé à quel point c’était difficile et rude comme conditions, avant de revenir sur l’asphalte et sous le soleil en Argentine, quel plaisir de rouler ici!

Nous avons commencé par rouler un peu au Chili, vers le Paso Sico, un col très difficile mais où on comptait faire du stop. Ce qu’on ne s’était pas imaginé, c’est qu’il y a en fait très peu de personnes qui passent par ici, et donc pour le stop, c’était plutôt râpé! On a du le faire en sens inverse pour revenir à San Pedro, et là repartir, en stop directement, par le Paso Jama, deux mille mètres de dénivelé en plein désert, non non!

Un camionneur nous a embarqué pour quatre heures de route et nous avons passé la frontière de l’Argentine avec lui, puis c’est un pick up qui a pris le relais… Le chauffeur bien sympa a pensé à notre plaisir de cyclistes et nous a déposé 30 kilomètres avant l’endroit prévu au sommet d’une descente magique et somptueuse. Nous n’avons en fait pas vraiment donné de coups de pédales pour recommencer le vélo dans ce nouveau pays, nous nous sommes seulement laissés descendre au milieu des cactus et des montagnes colorées, avec enfin à nouveau de la végétation, on était comme deux gamins à qui on a offert une glace à cinq boules, les yeux ronds et le sourire aux lèvres… Le vent, très costaud, nous freinait ou nous poussait selon les virages, Jean-Lou a encore battu son record, 79 km/h, ouch, et on a même doublé un camion, hé hé, ça n’arrive pas souvent de mettre la pression à un camionneur en se montrant dans son rétro…!

Notre première nuit s’est passée tranquillement sous la tente plantée dans l’allée de la maison d’un petit vieux appellé Lino, il n’y a pas que les petits neveux qui s’appellent ainsi ;), chaleur douce, bière et calme de la vallée, l’Argentine nous accueille en mettant le paquet!

Le lendemain, on découvre le « Cerro de los siete colores », un lieu magique où les montagnes (plus d’une en réalité) sont comme le nom l’indique très colorées, c’est juste fabuleux! La route est bonne et on avance bien, il faut seulement faire gaffe aux chauffeurs qui se transforment parfois en chauffards à l’entrée de la ville de Jujuy.

Pour rejoindre la capitale de la province, Salta, nous passons par « la corniche », une route superbe (je vais manquer d’adjectifs pour décrire notre étape!) pas très large et donc fort peu fréquentée, qui grimpe entre les arbres, ambiance forêt luxuriante avec des vues dégagées sur les flancs verdoyants, waw…

Nous voilà à Salta. Le soir, en se baladant, on recroise pour une troisième fois, avec surprise et beaucoup de plaisir, Anne-Claire et Marc, les cyclistes français partis en famille. On décide d’essayer de passer un bivouac ensemble, ils partent plus tôt que nous mais on devrait pouvoir les rattraper sur la route… Et ce soir là, on s’offre notre premier « bife de chorizo », une énorme pièce de viande tendre avec un bon petit vin rouge, notre instinct carnivore reprend le dessus ici!

On passe une matinée tranquille à se choisir quelques bons cds de musique, on veut rapporter les belles sonorités du pays du tango (il n’y a d’ailleurs pas que ça, loin de là!)… Puis on repart, avec une nuit au milieu des champs… On entend des voix et on met le nez hors de la tente. Des gauchos doivent faire passer des chevaux à côté de la tente, on a un peu rétreci le passage, mais ça ne les dérange pas. Un cheval part au galop et renverse son propriétaire, les autres rigolent en se moquant de lui et il se relève en plaisantant, drôle de scène dans la nuit tombée, chouette moment furtif…

Et le lendemain, c’est finalement la petite famille qui nous rejoint, on les a dépassé sans les voir sur la pause de midi. C’est donc à six que nous continuons, deux vélos et deux tandems chargés, on prend de la place sur la route… On découvre ensemble la Quebrada de Cafayate, avec des paysages spectaculaires, des formations rocheuses intriguantes, et encore des couleurs somptueuses. On arrive dans la petite ville du même nom, au milieu des vignes, et sur la mythique « Ruta 40 », qui traverse toute l’Argentine, parcourue toute l’année par des voyageurs de tout poil…

Nous décidons de prolonger ces bons moments et de continuer plus loin, nous passons donc encore quatre jours ensemble, ça nous change de rouler à plusieurs, et c’est très sympa! Les bivouacs sont très gais, avec selon les jours, une petite bouteille de vin pour le souper, un peu de flûte pour des airs savoyards, des leçons de diabolo pour Tim et Léa qui progressent vite, et de chouettes échanges. Les tandémistes nous crament dans les descentes, avec les deux enfants qui sont de fameux pédaleurs, mais on les redépasse dans les montées, hé hé! Les étapes ne sont pas toujours faciles, on fait beaucoup de kilomètres car notre programme est serré, et nos rythmes sont différents, Anne-Claire et Marc doivent donner la classe aux enfants dans la journée, et on fait ainsi une grande pause à midi, on a parfois du mal de redémarrer… On admire leur courage à tous, parce que ce ne sont pas des petites journeés, entre les kilomètres parcourus, l’école, la tente à monter et le repas à préparer, chapeau!

C’est à Belen que nos chemins se séparent… Eux ont décidé de lever un peu le pied et de se reposer une journée, nous, on n’a plus que quelques jours devant nous à rouler dans cette belle région. Comme on a pris du retard et que l’on veut voir la Patagonie, on doit prendre un bus à San Juan, et le défi est d’arriver le plus loin possible pour le 1er novembre…

La suite dans le prochain article, qui suivra tout bientôt!

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  • Nous sommes en Argentine…

Publié le 23 octobre 2010 par Claire

Et nous renouons avec le bonheur de rouler en vélo sur des routes asphaltées mais tranquilles, au milieu de paysages splendides… Mais je ne vous en dirai pas plus, si ce n’est que comme on pédale beaucoup pour essayer de rattraper un peu les kilomètres perdus, nous n’aurons pas l’occasion de vous donner des nouvelles tout de suite. Mais dès le prochain arrêt prolongé, nous ne vous oublierons pas!

Précision « technique » pour le blog: comme nous n’avons fait qu’un saut au Chili, pas de page Chili pour l’instant, nous vous parlerons plus de ce pays quand nous nous rendrons en Patagonie…

Plein de bonnes choses à vous tous, et à presque bientôt!

  • Parcours réalisé en vélo:

Purmamarca à San Juan (Arg) –> 1296 km (octobre)

San Carlos de Bariloche (Arg) à Chile Chico (Ch) –> 649 km (novembre)

Tout n’a pas été fait en vélo à cause du temps ou à cause d’un lac. En vélo: Bariloche à La Junta, Coyhaique à Puerto Ibañez. Et belle traversée jusque Chile Chico en bateau.

Chile Chico (Ch) à Comodoro Rivadavia (Arg) –> 484 km (fin novembre)

Le temps manque, et on veut voir la Patagonie. On traverse l’Argentine d’ouest en est et filons sur la côte pour envoyer les vélos à Buenos Aires et continuer en bus. Pas loin de 500 bornes en 5 jours, merci le vent dans le dos. Dernière étape en Amérique du sud… bouhhhh ;-(

3 commentaires pour Chili – Argentine

  1. Plattner Andreas dit :

    Hola Claire Michel
    hola Jean-Louis

    I write in english as this is much easier for me.

    We met in the Achalay Hostel in Bariloche and I again want to let you know how impressed I am while reading your website. It was a very great pleasure to meet you and I wish you « mucha suerte » during the following days, weeks and months.

    Who knows, we maybe will meet again in the future. I would be very happy about it and would like to share more wonderful moments with both of you.

    Best regards and best wishes from Purto Montt (I will leave for Coyhaique tomorrow morning).

    Andreas

  2. Benja dit :

    Bonne Saint Nicolas !!!
    Ouais, je sais que vous êtes loin et tout et tout mais bon, faut pas oublier les superbes fêtes hivernales de la Belgique profonde !
    La Saint Nicolas !
    Je vous envoie donc quelques chocolats, spéculooos et mandarines … et piourquoi pas quelques doux flocons de neige !!
    Nom d’un chien si ça caille par ici !
    Grosses bises à tous les deux

    benja

  3. Benja dit :

    Juste un petit commentaire pour vous passer un petit coucou et pour vous dire que le blog est super !
    J’adore lire vos aventures, les descriptions donnent parfois même des frissons dans le dos (si si !).
    Gros bisous et à très bientôt

    benja

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